Les Carticasinchi célèbres

Certains carticasinchi ont quitté le village pour faire de brillantes carrières.

On a vu plus haut le cas de Stéphane PIOBETTA.

Mais il est un cas vraiment extraordinaire :

Agostino BONAVITA est d’une vieille famille de Carticasi. Il épouse, le 4 octobre 1857, à Carticasi, Maria Rosana SERPENTINI. Elle est née à Carticasi, mais sa famille vient de Piedicroce. Ils auront cinq enfants, dont deux garçons. L’aîné s’appelle Charles Baptiste. Il naît le 25 octobre 1863 à Carticasi. A cette époque, la seconde moitié du XIXème siècle, la terre ne suffit plus à nourrir les familles. Les garçons commencent à quitter leur île, souvent pour faire carrière dans les colonies d’Afrique ou d’Extrême-Orient, dans l’armée ou la fonction publique.

C’est dans ce contexte que le jeune Charles Baptiste décide de faire le grand saut. Il part pour le Brésil, et débarque à Rio de Janeiro, où il s’installe, épouse Marie WAGNER, un peu après 1900, et décide de créer une entreprise de fabrication d’éléments de zinc pour l’immobilier, et de mobilier d’extérieur, kiosques, volières et autres gloriettes. Il édite un magnifique catalogue, dont voici la couverture.
Le catalogue

Charles Baptiste est, semble-t-il, rejoint par ses cousins Ange Michel et Marie Lucie BONAVITA, enfants de Tito Fortebono, cousin germain d’Agostino, le père de Charles Baptiste.
Plus tard, Charles Théodore, fils de Charles Baptiste, né en 1908 à Rio, reprend l’entreprise, mais, semble-t-il, sans le talent de son père.
Il y a peu, un petit-fils de Charles Théodore, Leonardo CANETE BONAVITA, sujet brésilien mais résidant britannique, a cherché à retrouver ses ancêtres carticasinchi. Il n’avait alors pas eu le temps de venir découvrir le village de ses ancêtres, mais il pourrait bien y passer un de ces jours !

Il est encore possible de citer un BARIANI, qui fut ingénieur en chef de la radiodiffusion française à Alger. Son fils fut gouverneur des colonies, et son petit-fils député et maire d’arrondissement à Paris.
Un ORSINI fut magistrat en Indochine, un autre, officier de l’école d’aviation à Istres. Aujourd’hui, vous croiserez encore dans le village, et pour longtemps encore, je l’espère, au moins trois avocats, dont un ancien bâtonnier du Barreau de Bastia, et un thérapeute à la renommée internationale … !

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