Les origines

On l’a dit, le premier peuplement, donc la première ébauche du village, semble s’être organisé autour de deux pôles « stratégiques » : « Cavalle reghja » à l’est et le piton du Pughjale à l’ouest, ces deux emplacements répondant le mieux à des impératifs de sécurité, sur les hauteurs et à l’écart de la voie d’accès naturelle.
Pour éclairer ce propos, notons le compte-rendu de la visite effectuée par Mgr MASCARDI en 1589 : « La chapelle San Stefano est une petite chapelle à nef unique et abside semi-circulaire. Elle est éloignée du village par 200 pas … son toit est couvert de planches et de pierres … les murs sont en pierre et chaux … elle a une seule porte … dans les murs il y a deux petites fenêtres … l’autel est sous une abside peinte … un cimetière entoure l’église ; un campanile en forme d’arc se trouve au-dessus d’elle et abrite une seule cloche … les hommes de Carticasi se plaignent de mourir sans sacrements … comme ils sont plus nombreux qu’au village de San Martino (Erone) le desservant devrait résider à Carticasi et leur donner la moitié des messes ; il devrait aussi concourir pour sa part à la réfection des objets de l’église … »

« … A cinquante pas de San Stefano il y a une église de l’Annunziata, détruite ; ses murs sont construits en pierre et en chaux ; son toit est détruit ; son autel est sous une petite abside en pierre … »
Si la chapelle de San Stefano a bien résisté aux épreuves du temps, on peut constater que l’église de l’Annunziata a aujourd’hui totalement disparu, et qu’elle n’a pas été remplacée par l’église actuelle, beaucoup plus éloignée de San Stefano. Il faut noter également que, si le récit la situe à 50 pas de San Stefano, il ne dit pas dans quelle direction. Toutefois, il est possible de constater que l’ « Aghja Curtinca », où se situerait la maison actuelle de Dominique et Batti Calzarelli, correspond à cette distance.

A part cette disparition, la configuration du village d’aujourd’hui est restée dans la continuité de son histoire. De nouvelles constructions se sont ajoutées, certaines ont disparu ou se sont régénérées, mais la forme générale n’a pas changé, guidée par les contraintes du relief. Aujourd’hui, malheureusement, les nécessités et les tentations de la vie urbaine, ont vidé beaucoup de maisons, où la relève des vieux n’a pas été assurée. Mais c’est un phénomène finalement récent

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